Comment savoir si vos murs sont porteurs ou pas ? Adaptée au mode de vie d’aujourd’hui, une maison ancienne nécessite très souvent l’ouverture de murs porteurs. Ils sont indispensables à l’ouverture des espaces. Cette démarche, très technique, requiert impérativement la qualification d’un professionnel.

Suivant l’âge de la construction, la structure porteuse d’une habitation est constituée de murs ou de poteaux. Les murs ne sont alors qu’un remplissage. La structure comprenant les murs ou poteaux, porte le poids des planchers et du toit, et repose sur les fondations, qui constituent ainsi son appui dans le sol.

Les travaux se feront en fonction du type de construction. Des murs de refend ou des poteaux complètent ce rôle porteur à l’intérieur de la maison. Les murs porteurs sont plus difficiles à déceler dans les maisons anciennes, car la distinction d’avec les cloisons n’est pas aussi nette que dans les constructions de maintenant.

L’épaisseur de ces dernières est telle que parfois seul un œil avisé peut distinguer les vrais murs porteurs des cloisons. De toutes les façons, il est toujours préférable de demander l’avis d’un maçon ou d’un architecte avant de démolir un mur. Dans le cadre d’une copropriété, la démolition d’un mur porteur ne peut être envisagée sans avoir obtenu l’accord de la copropriété.

Une ouverture dans un mur porteur existant doit être compensée par la mise en place d’une poutre destinée à remplir le rôle porteur de la partie de mur désormais absente. La poutre ou le linteau ne supporte que le poids du triangle de maçonnerie dont il est la base.

Sachant que les deux autres côtés du triangle forment un angle de 45° avec cette base, le dimensionnement de la poutre à mettre en place s’effectue en fonction de ce critère. Dans les faits, elle est souvent surdimensionnée par sécurité. La poutre doit être encastrée de part et d’autre dans le mur porteur encore en place, sur des appuis d’une longueur minimale égale à 20 cm et à 1/10e de la portée.

Celle-ci peut être réalisée en béton, armée et coulée dans un coffrage. Elle peut aussi être composée d’une poutrelle métallique, solution souvent adoptée pour son caractère pratique.

En ce qui concerne les charges lourdes ou les grandes ouvertures, on utilise la technique du portique. Cela veut dire que la poutre repose alors sur deux poteaux latéraux. Au-delà d’une épaisseur de 30 cm, on préfère procéder à l’union de deux poutrelles engravées de part et d’autre mais reposant sur les mêmes poteaux.

Quand la portée est supérieure à 4 mètres, on pratique la technique du « moisage » qui consiste à pincer le haut du mur porteur entre deux poutres solidarisées par des tiges filetées.

Avant de connaître si oui ou non, il faut une ouverture des murs porteurs, une analyse réalisée par un bureau d’étude est indispensable.