Indispensable à notre bien-être, la lumière naturelle rythme nos vies au fil des heures, des jours et des saisons. Elle rentre dans nos intérieurs en traversant les murs et les toits, mais sait aussi poursuivre son chemin au-delà des cloisons et des planchers.

La solution la plus naturelle consiste à ouvrir des baies vitrées et des fenêtres dans les murs de façade en respectant cependant quelques règles d’orientation, d’implantation et de dimensionnement.

L’orientation est importante. Vers le sud, la fenêtre bénéficie d’un ensoleillement toute l’année, le soleil bas d’hiver offrant un apport calorifique appréciable et le soleil haut d’été demeurant facilement maîtrisable grâce à des stores ou des auvents.

Vers le nord, le soleil demeure absent mais la lumière offre une constance appréciée. L’est et l’ouest offrent tous deux un ensoleillement lorsque le soleil est bas sur l’horizon, le matin pour le premier, l’après-midi pour le second.

Pour l’implantation, les ouvertures se placent aussi haut que possible dans la façade pour permettre à la lumière d’atteindre le fond de la pièce, l’idéal étant que la limite supérieure du vitrage soit située à une hauteur au moins égale à la moitié de la profondeur de cette dernière.

En outre, une fenêtre implantée en retrait vers l’intérieur est à l’abri des intempéries, mais subit des jeux d’ombres réducteurs, par ailleurs valorisants pour la façade. Placée dans l’alignement extérieur du mur de façade, elle offre son éclairement maximum, mais donne naissance à une façade plate et sans relief.

Le dimensionnement des fenêtres doit représenter entre 35 et 50 % de la surface de la façade. Mais une même ouverture n’offre pas le même éclairement selon le type de fenêtre qui l’habille, celle-ci déterminant la surface vitrée, nommée le « clair de vue ».

En fait, si l’on considère que l’ouverture seule offre 100 % de surface transparente, la mise en place d’un châssis réduit cette dernière à 80 % s’il est fixe et à 55 % s’il est ouvrant. Divisée en petits carreaux, la même surface n’offre plus que 45 % de transparence.

L’évolution des techniques offre aujourd’hui la possibilité d’ouvrir le toit à la lumière sans affaiblir son caractère son caractère protecteur, étanche et isolant. Zénithale et pure, la lumière ainsi offerte est à l’origine de l’expression « puits de lumière ».

Les fenêtres de toit s’installent sur tous les toits à condition que leur pente soit au moins de 15° et doivent être d’autant plus hautes que la pente est faible. Leur surface vitrée ne doit pas être inférieure à 15 % de la surface de la pièce, et offre par ailleurs un éclairement jusqu’à 40 % supérieur à celui d’une lucarne.

Leur allège minimale est de 90 cm tandis que leur point le plus haut ne doit pas excéder une hauteur de 185 à 200 cm. Au-delà, la commande à distance est nécessaire.

Parlons des verrières ! Elles sont une solution quand la pente est trop faible pour installer une fenêtre de toit. Leur conception doit être irréprochable car elles doivent évacuer les eaux pluviales, résister au poids de la neige et supporter de fortes variations de température.

Obligatoirement réalisées en verre feuilleté, elles offrent une lumière zénithale exceptionnelle ; on lutte contre les surchauffes en les équipant d’ouvrants hauts permettant l’évacuation d’air chaud et de protections solaires, de préférence extérieures.

Pour ne pas condamner une partie du logement à la pénombre, on peut faire passer la lumière à travers les murs et les cloisons avec fantaisie et créativité, compensant ainsi un déficit d’ouvertures ou une mauvaise orientation.

Faire passer la lumière à travers le sol, c’est possible ! Offrir au sous-sol une lumière inespérée, faire profiter les niveaux inférieurs de la lumière zénithale offerte par le toit, voilà des situations où la transparence du sol a un rôle à jouer.

Les planchers de verre fabriqués en verre feuilleté, et les pavés de verre, isolants à double paroi ou simplement creux, sont spécifiquement conçus pour les sols.

Puis… S’ils font rentrer la lumière, les vitrages laissent aussi passer la vue, parfois de façon inopportune lorsqu’il s’agit de protéger son intimité ou d’éviter un vis-à-vis indésirable.

Et encore… La magie du verre dont la transparence associe la lumière et la vue !